On en parle ?
Crédit : The blowup pour Unsplash
Mes chères et chers Équilibristes,
J’étais hier chez un nouveau client pour animer une conférence sur la charge mentale. L’intervention avait lieu dans le cadre de la Journée Internationale pour les Droits des Femmes, et était ouverte aux femmes et aux hommes.
Ce client a touché juste : les échanges que j’ai eus avant et après la conférence ont confirmé que les participants étaient heureux que leur employeur s’empare du sujet, à cheval entre le « pro » et le « perso ». Parce que derrière le sujet de la « charge mentale » - comme derrière le sujet de « l’équilibre » - se trouvent le sujet de l’attention, de la manière dont on la préserve, le sujet de l’omniprésence digitale, du mieux-demander, du mieux-dire non…
A cheval entre le pro et le perso, donc, mais aussi entre l’individuel et le collectif.
Alors qu’on m’avait prévenue que le public ne participait pas souvent, j’ai eu la bonne surprise de questions, commentaires, témoignages riches, qui ont nourri nos échanges.
J’y ai fait ce que j’aime le plus dans mon travail : ouvrir entre les participants des conversations qui n’existaient pas avant, dans le but de les aider à mieux se relier, à mieux travailler ensemble.
On parle beaucoup de la fenêtre d’Overton en ce moment – cette fenêtre métaphorique « qui désigne l'ensemble des idées, opinions ou pratiques considérées comme plus ou moins acceptables par l'opinion publique d'une société donnée ». Le concept permet de comprendre et d’agir pour faire passer des idées de l’état d’impensable, au radical, à l’acceptable, au raisonnable, au populaire, jusqu’à la politique publique. Pour le pire, mais aussi pour le meilleur.
Je vois un même mouvement sur tous ces sujets si nouveaux dans les organisations : on n’aurait pas abordé le sujet de la charge mentale il y a 10 ans, et mon souhait est que dans 10 ans, la prise en compte de cette question soit imbriquée dans la manière dont on envisage le travail. Passer en quelques années d’un sujet non-pensé à quelque chose d’intégré dans la culture.
Je fais à chaque intervention le même constat – il suffit généralement de deux ou trois courageux qui osent parler de leur vécu, pour que le sujet devienne collectif, et les solutions aussi.
L’idée avec laquelle je les ai laissés est la suivante : traiter de ce sujet de la charge mentale en entreprise, c’est une excellente opportunité d’améliorer la qualité des interactions au sein des équipes, en ouvrant la fenêtre d’Overton, en normalisant le vécu du sujet, et en les équipant d’outils pour trouver des solutions collectivement.
Nous avons besoin de mieux travailler ensemble pour mieux vivre.
Take care chers et chères Equilibristes !
Sandra
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Nouvel épisode des Équilibristes
L’entreprise de demain - conjuguer sens et performance
En mars 2024, j’ai eu la joie d’animer une table ronde pour célébrer les 5 ans de Moka, le produit co-produit par deux marques locales bordelaises : l’Alchimiste, torréfacteur bordelais qui fournit le marc de café, et Soin de Soi, marque de cosmétiques de Gradignan, dans la métropole bordelaise, qui transforme ce marc en un gommage corps et visage, devenu un des best sellers de la marque.
Parce qu’on aime tous les belles histoires, nous démarrons l’épisode sur l’histoire de Moka… mais Moka est surtout le point de départ pour une discussion sur l’entreprise de demain :
Une entreprise où l’intérêt sincère pour le bien-vivre et le bien-travailler des collaborateurs peut cohabiter avec un questionnement de fond sur les limites de ce que peut faire l’entreprise pour leur bien-être.
Une entreprise qui redéfinit les critères de recrutement, balayant d'un revers de main ce que notre société valorise depuis des décennies.
Une entreprise qui transforme les échecs en tremplins, et où les "non" des banquiers deviennent le carburant d'innovations radicales.
Une entreprise qui choisit de grandir à son rythme, préférant creuser plus profond plutôt que de s'étendre, défiant la logique dominante de croissance à tout prix.
Une entreprise qui repense sa relation aux ressources, où passer plusieurs mois à reformuler un produit pour le rendre plus local devient un acte de résistance silencieuse.
Je vous embarque dans cette conversation avec 4 entrepreneurs généreux, qui tentent, chaque jour, de conjuguer sens et performance.
Arthur Audibert et Virginie Maison, de l’Alchimiste, et Marion Teulière et Nelly Pelissier-Hermitte, de Soin de Soi, partagent avec nous les coulisses de leurs choix audacieux qui redessinent les contours du monde entrepreneurial, loin des sentiers battus et des formules toutes faites.
Merci à eux 4, et au public présent ce soir-là - je vous souhaite une très bonne écoute !