Entre-deux

📸 KT Wong pour Unsplash

Mes chères et chers Équilibristes,

Je viens de passer un weekend à manier le tournevis (et à jurer aussi, pas mal), pour réaménager les chambres de mes enfants.

Ils ont grandi, ont besoin que leur chambre s’adapte, et chacun dans son âge me donne l’impression d’être « entre-deux ».

Pas encore un ado, mais vraiment plus un petit garçon pour mon aîné.

Plus une toute petite fille, mais encore un peu, parfois, pour ma cadette.

Ça m’a frappée cet été, en voyageant avec eux, en les observant rire, découvrir, se chamailler, se retrouver, vivre. Frappée de voir à quel point l’enfance est un mouvement perpétuel, et à quel point c’est visible surtout.

On le voit toute l’année (scolaire) : les pantalons devenus trop courts alors qu’on leur faisait des ourlets hier, les chaussures qui leur vont un jour et qu’il faut soudain vite aller remplacer parce qu’elles font trop mal aux pieds, les manches ¾ qui n’en étaient pas encore quelques semaines auparavant.

Ces poussées de croissance s’accompagnent de poussées de développement aussi.

« Les licornes, ça ne m’intéresse vraiment plus maman » m’a déclaré ma fille, l’air dégoûté.

« C’est guez » m’a dit mon fils, déclenchant un fou rire chez moi quand j’ai réalisé que c’était le premier mot qu’il disait que je ne comprenais pas, et me fichant un sacré coup de vieux (et je dois vous avouer que j’avais entre-temps oublié le mot en question, que j’écris cette lettre alors qu’il n’est pas à proximité, et que j’ai dû taper « mot de jeune pour dire naze » dans mon moteur de recherche. Et je sais que je vais l’oublier aussitôt après. Rigolez.)

Cet entre-deux m’émeut particulièrement, et je savoure littéralement ces moments avec eux, au premier rang de toutes ces éclosions.

Je m’aperçois aussi que c’est pareil pour nous, adultes, et que nous n'en parlons pas, que nous préférons largement commenter les moments où nous sommes bien ancrés, bien installés.

Alors que nous aussi sommes en perpétuel développement. Nous changeons tout le temps, avec nos circonstances, nos physiologies, les événements qui nous touchent de près ou de loin, les livres que nous lisons, les personnes que nous rencontrons, etc…

Ces derniers temps, j’ai parlé avec beaucoup de personnes – des amis, des clients, des lecteurs et auditrices - qui se sentent « entre-deux » : plus vraiment dans ce qui les définissait jusque-là, ce qui structurait leurs journées, leurs choix. Et dans le flou sur leur destination : parfois un flou total, souvent un flou prenant la forme d’une bonne grosse trouille à l’idée d’écouter ce qui se chuchote au fond d’eux depuis un moment.

Ce sont des moments généralement inconfortables. Parfois très inconfortables.

The only way out is through (la seule solution c’est de traverser).

(on dirait une citation des Randonneurs, mais non, c’est très sérieux, et c’est le principe du coaching (qui n’a rien à voir avec l’intervention de Benoît Poelvoorde aidant « Louis » dans l’extrait en lien !)).

Ce qui peut aider, dans ces moments-là, c’est de bien regarder ce que l’on est en train de laisser derrière soi, de reconnaître tout ce que nous y avons appris, développé, gagné.

Et tourner son regard vers ce qui fait envie et tétanise à la fois. Quels sont les indices que l’on est déjà en train de s’en approcher, même si c’est infime ?

Se demander « qu’est-ce que je ne suis plus ? » et « qu’est-ce que je ne suis pas encore ? ».

Écrire votre version de « Plus un fan de dinosaure, et pas encore parti du nid ».

A nos entre-deux, mes chères lectrices et chers lecteurs,

Sandra


Accompagner les moments
d’entre-deux

C’est ce que fait le programme ​Conscious Ambitions​, dont la 5ème promo démarre le 1er octobre.

En vous aidant à mieux connaître vos priorités, vos non-négociables, et à les assumer.

En vous accompagnant dans vos questionnements : tout est vraiment à changer, ou il y a « seulement » quelques curseurs à réajuster ?

Et en intégrant l’idée que vous n’êtes pas seule, pas seul – dans le groupe, mais surtout au-delà, dans votre environnement professionnel, personnel, etc…

« Depuis le début du programme, je fais les choses du quotidien avec plaisir, je me sens moins dépassée. Je structure où je vais, où j’ai envie d’aller, et comment je vais m’y prendre. Et bénéfice secondaire important : on a eu beaucoup de discussions avec mon mari sur la manière dont on veut avancer, comment être soutien l’un pour l’autre dans nos ambitions.

Le mélange des contenus, des ressources complémentaires, combinées aux discussions que ça a créées avec mon mari, c’est comme si un puzzle se mettait en place. Ça m'a beaucoup apporté.

Et puis certains exercices m'ont aussi beaucoup challengée à réfléchir.

J'aime beaucoup le groupe. Dans les histoires des autres, on entend aussi un peu quelque chose sur soi. Ça marche quand les gens se livrent, parce que ça crée une intimité. Et c'est ça qui marche bien dans ce groupe, c'est que les gens osent se livrer.

Depuis que j’ai commencé le programme, je me suis rendue compte que je voulais exercer mon métier autrement, que j’étais un peu atypique. Je me dis que je ne suis sûrement pas la seule, et ça me motive à chercher des gens qui ont aussi envie d’exercer autrement, d’inventer une nouvelle façon d’enseigner. »

Audrey, Professeure d’Université aux Pays-Bas

​Pour en savoir plus c’est ici​

​Et pour échanger sur la possibilité de rejoindre la promo qui démarre le 1er octobre, c’est ici.​

Je clôture les inscriptions le 26 septembre, si vous êtes intéressée ou intéressé, rencontrons-nous bientôt !

Conscious Ambitions est un espace pour se développer, avancer et se connecter, et c’est mon grand honneur de l’animer. J’espère vous y accueillir.

Chaleureusement,

Sandra

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