Des vacances pour le « voleur de temps »

Crédit : Comet cat pour Unsplash

Mes chères et chers Équilibristes,

C’est la saison de plein de choses : les nectarines, les festivals de musique, le travail de fond au bureau… et les mariages.

Le weekend passé nous étions au mariage d’une de mes amies les plus anciennes et les plus chères. Après quelques années à être témoins de plus de séparations que d’unions, c’était bon de se retrouver pour célébrer les amours qui naissent après ces moments de vie douloureux.

Les discours des témoins, du marié comme de la mariée, étaient particulièrement bien écrits, particulièrement révélateurs aussi. Au-delà des private jokes, les anecdotes et morceaux de vie nous ont donné à voir des dimensions des mariés que nous ne connaissions pas.

Un de ces discours m’a particulièrement émue, celui d’une des témoins de mon amie, qui vit à l’autre bout du monde. En parlant d’un moment où elle vivait une période difficile, et où le couple de mariés l’avait entourée de sa présence, elle a évoqué quelqu’un que vous devez bien connaître : le « voleur de temps ».

Vous savez, celui qui vous fait croire que vous « n’avez pas le temps ». Celui qui vous monte à la tête, et vous fait tout mettre au même niveau de priorité : les choses vraiment importantes, et tout le reste, englué dans une mayonnaise de stress.

Je le connais bien, il m’accompagne souvent.

Comme vous, peut-être, j’ai envie d’apprendre, de vivre mille choses.

De lire tous ces livres dans ma pile à lire, de voir mes amis et ma famille, et leur accorder beaucoup de temps parce qu’ils comptent.

De lancer tous ces projets qui naissent dans ma tête et auxquels je crois, qui aideraient mes clients.

D’interviewer toutes ces personnes passionnantes que je croise, dont les paroles et engagements sont importants.

Régulièrement (quotidiennement), je prends du recul : qu’est-ce qui passe, vraiment, dans le temps et l’énergie dont je dispose ?

Qu’est-ce qui compte, vraiment, là tout de suite ?

Et il m’arrive souvent (quotidiennement) de me sentir frustrée de ne pas pouvoir tout honorer.*

L’expression de cette témoin - le « voleur de temps » - m’a plu pour cette raison : choisissons avec soin ce que nous honorons.

Et rectifions le tir quand ça dévie trop (de notre trajectoire, de nos valeurs, de nos limites).

Et foutons-nous aussi la paix de temps en temps, pour ne pas mettre une gravité excessive dans tout.

Soyons à l’écoute.

L’atelier que je vous prépare jeudi sera en lien avec toutes ces réflexions.

La promesse est très simple : une heure pour découvrir l’outil de la roue de la vie, un outil aussi simple que puissant pour prendre du recul sur sa vie et (re)faire des choix qui vous vont bien.

Si je vous le propose maintenant, c’est parce qu’il se fait très bien à plusieurs, et que cette saison est celle des conversations qui comptent avec les personnes qui comptent. Généralement la saison où le « voleur de temps » prend lui aussi des vacances.

Que vous soyez en vacances ou encore au travail, venez comme vous êtes : en tongs ou en talons, avec un sandwich ou des restes du repas de la veille, avec votre bonne humeur et votre curiosité.

C’est jeudi, en ligne, de 12h30 à 13h30. Rejoignez-nous !

Merci d’être fidèles au rdv, « I appreciate you » comme on dit en anglais (je vous vois, et j’apprécie que vous soyez là).

A bientôt !

Sandra

Le programme Conscious Ambitions a failli s’appeler Make Space for What Matters, vous comprenez pourquoi (je trouvais que c’était peu compréhensible en anglais, alors je l’ai appelé Conscious Ambitions 🙃). Les premières inscriptions sont validées, le groupe (formidable !) se constitue. Si vous êtes intéressé ou intéressée (messieurs, rejoignez-nous aussi), vous trouverez toutes les infos ici. Une fois que vous aurez tout lu, tout décortiqué, ne restez pas avec vos questions : prenez rdv pour que nous nous rencontrions. C’est une étape indispensable, et l’occasion pour vous comme pour moi de valider qu’il est une bonne réponse à vos enjeux du moment. Des créneaux sont ouverts avant mon départ en congés début août.

J’adore finir sur des partages de musique, voici mes derniers coups de cœur, en lien avec le sujet de la lettre : nous avons eu de la chance, ces amis avaient très bien choisi leur DJ. Il a su nous faire lever de nos chaises avant même de s’y être assis (pas trop difficile avec moi, mais là, la piste était pleine dès le début). Entre autres régalades musicales, ce remix de Yamore de Salif Keita et Marea de Fred again… – à écouter trop fort.

* Toutes ces questions – et bien d’autres – sont au cœur de mon livre En Équilibre. Un très bon compagnon pour vos vacances cet été 😊


Retourner aux origines, redessiner l’ambition, avec Pauline Rochart

Dans cet épisode, je reçois Pauline Rochart, consultante, formatrice et autrice de Ceux qui reviennent. Un livre-enquête né de sa propre trajectoire : après douze années à Paris, Pauline est retournée vivre à vingt kilomètres de son village natal, dans le Nord. Ce retour, à la fois intime et universel, soulève une question aussi simple qu’essentielle : qu’est-ce que ça veut dire, "être de quelque part", revenir dans son territoire d’origine ?

Avec justesse et sensibilité, Pauline interroge ce mouvement de plus en plus fréquent de celles et ceux qui quittent la capitale pour revenir dans leur région d’origine. Elle explore les ambivalences du retour – le familier devenu étranger, le rythme ralenti qui apaise autant qu’il bouscule, les attaches qui réconfortent et questionnent.

Et en creux, se dessine aussi un regard nouveau sur ceux qui n’ont jamais quitté leur lieu d’origine, par attachement, par choix ou par nécessité, et dont les trajectoires, souvent invisibilisées, n’en sont pas moins riches ou engagées.

Au cœur de ces sujets se tissent des questions de sentiment d’appartenance, de honte parfois liée à l’idée d’un "retour en arrière", de pression sociale autour de la réussite, et de ces frictions fécondes avec ceux qui ne partagent pas nos repères, autant d’éléments qui interrogent notre manière de faire société. On parle aussi de rires, de sensations, de famille, de ce qui nous ancre et qui fait qu’on se sent chez soi.

Un échange profondément humain sur l’ambition, les attachements, et la possibilité de réconcilier nos différentes appartenances pour repenser notre manière de faire société.

Bonne écoute !

Sandra

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