Des billes aux Pokémon aux Akedo

Crédit : Dovile Ramoskaite pour Unsplash

Mes chères et chers Équilibristes,

Il y a quelque chose qui me fascine, c’est l’évolution des jeux dans la cour de récré au fil de l’année scolaire.

Cette année, chez mon grand en CM1, ça a commencé avec les billes.

Avant de passer aux cartes Pokémon quelques semaines après.

Avant de passer plus récemment aux Akedo (si vous ne connaissez pas ces machins-là, tant mieux pour vous – ce sont des figurines actionnées par des manettes, dont l’unique objectif est de se battre. La figurine gagnante est celle qui a réussi à déboîter la tête de l’autre. Véridique. C’est pas nous qui lui avons acheté, je vous jure. Ce que je fais pour compenser, c’est laisser accessible la roue des émotions. Tout est question d’équilibre, right ?).

Au-delà de mes jugements moraux (et d’une discussion que nous pourrions avoir mais n’aurons pas sur la difficulté à empêcher des jeux qu’ils s’échangent dans la cour, ou sur le fait que je doute que sa sœur joue à ce truc dans quelques années), je trouve fascinante la manière dont une activité laisse la place à une autre.

Une habitude s’efface au profit d’une autre.

Je lui ai souvent demandé comment ça se passait :

«  - Mais alors, dis-moi, comment ça marche ? Vous vous réunissez pour voter à main levée sur le prochain jeu ? 

  • Non maman

  • Vous faites un calendrier de l’année avec des périodes par jeu ?

  • Ha ha non !

  • Il y en a un qui décide et qui impose à tout le monde ?

  • Pas du tout ! C’est juste qu’un jour il y a un copain qui arrive avec un Akedo et puis voilà »

Et puis voilà. Ça leur donne envie. Il y a contagion (bonne ou mauvaise, là n’est pas la question).

Vous me voyez venir, n’est-ce pas ?

C’est pareil chez nous adultes.

Comme cet auditeur, rentrant d’Allemagne où l’on quitte le bureau à 17h, et qui s’est mis à faire pareil en France. Tout le monde s’est mis à faire comme lui (et le travail était quand même fait, et rien de grave n’est arrivé).

Nous en avons discuté avec Mehdi Moussaid dans l’épisode sur l’influence du groupe.

On ne peut pas tout, tout seul contre un groupe.

Mais on peut beaucoup, beaucoup plus qu’on ne le croit, surtout quand on est plusieurs convaincus que quelque chose peut être amélioré.

La semaine dernière j’ai eu des échanges passionnants avec des managers d’une administration et des participants à la Fabrik à Déclik Pro – beaucoup de nos discussions ont convergé vers les outils numériques, et notre pouvoir d’agir, individuellement et collectivement, pour les mettre à notre service (plutôt que l’inverse).

Qu’est-ce qui fait que le comportement d’un petit groupe d’individus peut se propager, au service du bien-travailler de tous ? 

Vous avez un exemple de choses que vous avez mises en place et qui se propagent en faisant du bien aux autres ? 

J’en ai un : je refuse systématiquement les visios qui auraient été des appels avant 2020 (et le développement de notre utilisation collective frénétique de Teams, Zoom et cie). A la place, je propose un appel et je vais marcher.

La plupart des personnes que j’ai au téléphone en profitent pour faire pareil.

Ça me fait du bien de marcher, mon travail est très sédentaire. Et apparemment ces personnes décident que ça leur fait du bien aussi.

On y gagne tous.

Bien sûr qu’on ne révolutionne pas des systèmes seul·e. Mais on a toujours une poche d’opportunité, même infime, pour faire autrement.

Alors je vous re-pose la question, un peu différemment :

Qu’est-ce que vous pourriez changer dans votre fonctionnement quotidien pour vous sentir mieux ? (même une toute petite chose)

Je vous souffle quelques idées :

  • Bloquer un créneau sans Teams pendant 2h par jour ? 

  • Aller marcher 15 minutes après le déjeuner ?

Et qui pourriez-vous embarquer pour que ça devienne un mouvement ? 

Depuis que je vous ai écrit, de chouettes épisodes sont parus, dont une interview de Mathilde Le Coz, DRH de Mazars, et une femme qui m’inspire beaucoup par sa capacité à incarner sa fonction avec toute sa singularité. J’ai eu de très touchants retours sur cet épisode, je suis heureuse qu’il ait autant résonné.

Et lisez jusqu’en bas, je vous annonce la date de l’édition 2024 de WE First (héritier de ME First – l’envie de mettre en avant le collectif était très forte !), et du prochain démarrage du programme de groupe En Même Temps. Dans les deux cas, les places seront limitées, alors si vous êtes déjà intéressé·e, n’hésitez pas à m’écrire en attendant que les billetteries soient ouvertes.

Mercredi, ça fera 5 ans que j’ai lancé le podcast – déjà ! Merci de votre fidélité et de rendre cette aventure aussi riche. Dans l’épisode de mercredi, je vous proposerai une prise de hauteur sur ce projet des Équilibristes, un peu comme une conversation autour d’un feu de camp. J’espère que vous serez au rdv 😊

Take care !

Sandra 

Le dernier épisode des Equilibristes

Mathilde Le Coz

que vous allez entendre aujourd’hui, est une femme que j’avais envie de recevoir dans Les Équilibristes depuis un moment.

Je l’ai entendue une première fois dans un événement de Switch Collective il y a plusieurs années, et j’ai depuis suivi sa carrière avec beaucoup d’admiration. 

Aujourd’hui DRH du cabinet de conseil et d’audit Mazars, Mathilde a su se réinventer professionnellement et se créer de nouvelles opportunités au sein de cette entreprise où elle travaille depuis près de 20 ans.

J’ai adoré cet échange avec Mathilde, dans lequel on parle de plaisir dans le travail, de la manière dont elle a toujours suivi son instinct, cette intuition qui lui faisait dire « je le sens bien, j’y vais ».

On parle de nouveaux styles de leadership, qu’elle incarne si bien, et de cet adjectif qui a souvent été utilisé pour la qualifier et qu’elle refusait initialement – pas assez pro. (Vous le découvrirez en écoutant… 😉)

Mathilde est l’incarnation de cette idée que l’on excelle quand on peut être soi au travail, que l’on peut amener de sa singularité, de ses forces, ses assets comme elle dit, avec assurance, sérénité et humilité.

Le combo détonant. Puissant. 

On parle aussi beaucoup de ce qui crée de la valeur dans une entreprise, qui n’a rien à voir avec le temps, et est donc plus difficile à mesurer, et de l’importance de développer l’empathie, au service des relations humaines.

Mathilde partage enfin ses réflexions sur son propre équilibre de vie, ses expérimentations, toujours en cours.

J’ai adoré la sincérité de Mathilde, et la limpidité de ses propos.

Bonne écoute !

Sandra

Vous connaissez le microtravail ?

Même si ce mot ne vous dit rien, il y a de fortes chances pour que vous vous adonniez à cette pratique sans le savoir. Le microtravail, c’est le fait d’insérer des plages de travail dans tous les temps morts de la journée.

J’ai peu l’habitude d’employer le « il faut », mais là, il me semblait approprié.

Dans cet épisode, je développe la tribune que j’ai écrite à ce sujet il y a quelques mois pour Welcome to the Jungle – et j’apporte de nouveaux éclairages issus de mes accompagnements en entreprise, en coaching individuel et de mes lectures.

Bonne écoute, et venez partager vos vécus et analyses sur le site des Equilibristes ou sur LinkedIn !

Sandra

Ce sur quoi je travaille 

2 « Save the date » pour 2024 chers équilibristes :

  • La 2ème session du programme de coaching de groupe « En même temps » démarrera la semaine du 4 mars 2024. 7 places seulement, c’est la taille idéale pour vous proposer une expérience sur-mesure. Je vous en dis plus dans la prochaine lettre, mais n’hésitez pas à m’écrire pour pré-réserver votre place. Les infos sur le programme ici.

  • ME First, l’événement que nous organisons pour la 3ème fois avec mes amies Alexia Colson-Duparchy et Marianna Szeib-Simon, revient en 2024, sous un autre nom : WE First. Besoin de collectif et d’un nom qui le reflète. Cette année, c’est sur un weekend que nous vous accueillons, dans la campagne cognacaise. Réservez votre weekend du 26 au 28 avril, et écrivez-moi si vous êtes déjà intéressé·e pour que je vous pré-réserve la place. Plus d’infos et billetterie à suivre. Là aussi, places limitées à 15 personnes.

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